mercredi 5 mai 2010





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des matériaux divers sont de plus en plus présents... brisures de feuilles, modeling past, un morceau de bois ou de cartons, des clous

mardi 4 mai 2010

EXPOSITION à NICE 2008

A propos de l'exposition TARDLER, l'artiste dans son atelier

Parc Phoenix de Nice
17 avril - 17 mai 2008

Tardler n'est pas un artiste comme les autres. Inclassable, ses oeuvres, des pastels sur papier pastelcard, offrent à l'oeil un éclat particulier révélant un mélange étudié de pigments, une superposition de masses épaisses de couleurs, une richesse de traits et de textures auxquels s'ajoutent des matériaux inédits...

Tardler nous invite à découvrir son univers décalé, un monde onirique torturé, une "peinture-thérapie" et des dessins qui sont le résultat d'une véritable fracture spirituelle.

"L'univers du peintre n'est pas le nôtre... C'est celui de l'après Mad Max". Un onirisme singulier àà partager puisque l'artiste reconstituera son atelier sur place et s'exprimera à travers ses peintures en utilisant notamment des matériaux d'origine végétale et animale trouvés sur le Parc.

Une exposition en forme de clin d'oeil aux artistes de l'Ecole de Nice qui avaient l'habitude d'exprimer leur art en public.

Marie Christine GIRONE
Responsable presse du Parc Phoenix de NICE

AUTRE TECHNIQUE












le pastel se mélange désormais avec du gel médium

jeudi 29 avril 2010

UN PEINTRE ATYPIQUE

Notre époque adore enfermer les artistes dans des catégories, des écoles, des mouvements. Dès qu’un artiste offre un travail très personnel, il dérange, met mal à l’aise, non pas le spectateur, mais le critique ou l’analyste.
Et voilà le problème que nous rencontrons justement avec Dominique Tardler. Que sa culture éclate dans ses oeuvres, c’est certain. Personne ne pourrait employer un tel mélange de couleurs, ni cette composition dans les oeuvres, sans avoir fréquenté les musées et surtout y avoir compris et enseigné les tableaux des grands maitres.

Mais où sont Vinci, Le Brun, Chardin, Liotard, Degas, Vuillard dans la technique qu’il utilise? Le pastel, de la fin du XVIe siècle à nos jours, sert en général un art figuratif de qualité. Avec Tardler la technique consiste, dans la grande tradition, à effectuer une superposition des masses épaisses de couleur pour obtenir un mélange de pigments qui donnent une lumière et une intensité remarquable à ses toiles.
Cette richesse de traits, de textures, offre une pureté et une vibration que seul le pastel peut obtenir. L’effet optique auquel parvient Tardler nous plonge dans un monde en mouvement, instable, fugace, presque insaisissable.

Les sujets même que l’artiste aborde évoluent rapidement. Arbres et rochers sont devenus masques et portraits puis, subitement, toute figuration raisonnable disparait au profit d’une abstraction matérielle.
Ce ne sont point des figures évanescentes qui nous sont alors proposées. Ces figures sont totalement concrètes. Le pastel leur donne du relief, et les fonds de toile de l’absolu.

Les dessins de Tardler représentent le désir le plus profond de l’homme, le plus secret, le plus intime. De ce fait, ses oeuvres qui, jusque là, pouvaient être abordées par le plus grand public, deviennent subitement un miroir de sa pensée, et donc de la nôtre.

On n’aborde pas un tableau de Tardler en se contentant de passer devant. La réflexion ne serait alors que : “c’est beau”, et c’est beau. Non! Il faut s’asseoir devant et s’enfoncer dans un monde onirique peuplé de satellites chimériques qui passent, fugaces, dans notre imaginaire. Le voyage commence, dans un espace sidéral... on atterrit suer la planète, on cherche, dans ce monde nouveau que nous crée l’artiste, le sentier du désir et du plaisir.

La couleur détermine l’état de l’âme, mais la nuance crée le chemin. Comme disait Verlaine “Pas la couleur, rien que la nuance”. On comprend alors le travail fondamental pour exprimer ces petits chemins de lumière qui nous entrainent vers un monde nouveau. Le voyage en surface que nous abordons face à ces dessins devient vite une introspection, une émotion, un choc intellectuel, un moment de la pensée, la source d’une réflexion sur notre avenir ou notre monde.

De ce fait les oeuvres de Tardler possèdent l’universalité puisqu’elles sont à la base de l’introspection de l’homme. Comme l’écrivait Valéry “Ce qui est le meilleur dans le nouveau est ce qui répond à un désir ancien”. Il est évident que les désirs de Tardler ont longuement muri avant d’exploser sur ses toiles, et que, de ce fait, ils correspondent aux nôtres.

Dominique Tardler est véritablement un artiste du XXIe siècle. Tandis que nous nous demandions si nous n’avions le choix qu’entre l’Arte Povera de Calzolari ou de Pistoletto, ou les jeux d’un Pol Bury, il nous ouvre une voie nouvelle dans la création, et l’évènement est si rare qu’il mérite d’être admiré.

Christian GALLO
auteur dramatique
critique d'art
directeur du journal "Le Ficanas"

PIERRES ET ROCHERS III






PIERRES ET ROCHERS II